FRELONS ASIATIQUES Les "FONDATRICES" se réveillent déjà dans certaines régions!!!!

FEVRIER FRELONS : LES FONDATRICES SE REVEILLENT 

Les frelons asiatiques, détruisent les abeilles et autres insectes dans le jardin.

Le frelon asiatique, Vespa velutina Nigrithorax, a été identifié pour la première fois à Olivet dans un abri de jardin en août 2011. Il est arrivé de Chine dans le port de Bordeaux vers 2004 dans un container de poteries très probablement.

C’est un insecte très facile à reconnaitre, face orangée, abdomen noir avec un segment orangé et des pattes jaunes. La taille est directement liée à la qualité et à la quantité de nourriture consommée, l’ouvrière a une taille de 17/22 mm et la reine 22/30 mm.

Actuellement, il n’a pas de prédateur naturel connu dans notre environnement.

L’ouvrière peut vivre environ 55 jours et la reine (fondatrice) une saison. Les fondatrices fécondées (jusqu’à 550 par colonie) quittent le nid en novembre / décembre pour passer l’hiver sous un tas de bois, sous des déchets végétaux, cavité, …. Ces fondatrices sortent de leur abri d’hivernage pour constituer un nid primaire avec des fibres végétales collectées sur du bois.

Le nid primaire (sous un encadrement de fenêtre, cabane de jardin, ..) est le lieu du début d’élevage d’ouvrières. Vers le mois de juin, le nid primaire est délocalisé vers sa destination de l’année. Le nid secondaire est créé sur un arbre, dans une haie, dans une cabane, sous une toiture, semi-enterré, un élevage de 15 000 frelons pour une saison est alors engagé. Ce nid en « papier mâché » est produit à l’aide de prélèvements sur du bois. Il aura une ouverture latérale, des couleurs diverses et pourra atteindre 80 / 100 cm de diamètre.

C’est le bol alimentaire qui est à l’origine des impacts et donc sur la biodiversité et la destruction / affaiblissement des colonies d’abeilles en particulier. A ce titre, le frelon asiatique a été classé dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie. Ainsi, le « propriétaire privé ou public » d’un nid peut garder ou détruire le nid. Il n’y a pas d’obligation légale de détruire un nid.

Le bol alimentaire est constitué d’abeilles, de chenilles, papillons, mouches, …et de sources sucrées : fruits mûrs, raisins, …miellat de puceron, miellat dans les vignes vierges , mais aussi viande, poisson,… : ainsi des milliers d’insectes sont consommés pour nourrir les larves de frelons d’un seul nid.

Le piégeage et la destruction des nids sont les seules solutions pour diminuer la pression des frelons asiatiques :

• Piégeage des reines en début de saison, février / mars
• Piégeage des ouvrières en cours de saison, juillet à novembre
• Destruction des nids dès leur identification
  • Par un désinsectiseur,
  • Jusqu’à mi-décembre au moins, il est maintenant observé que des reines hivernent dans les nids !!!

Le piégeage est contesté non pas pour sa contribution au contrôle de la population de nids de frelons mais pour son impact sur l’entomofaune.

Nous publions ici un extrait du plan de lutte 2021 de L’UNAF (novembre 2020) qui montre la complexité du sujet :

La reconnaissance du piégeage de printemps des fondatrices comme un moyen de lutte officielle et son accompagnement

Depuis plus de 10 ans, l’UNAF demande que cette méthode de lutte soit reconnue comme une méthode de lutte officielle. Elle consiste à piéger les reines fondatrices à partir du mois de mars et jusqu’à mi-juin. Pratiqué de manière coordonnée sur un territoire, dans des lieux précis, avec des pièges et des appâts déterminés, cette méthode de lutte permet de réduire significativement le nombre de nids et la pression sur les ruchers. La méthode est mise en œuvre depuis plus de 3 ans dans le Morbihan et, pour la communauté apicole, son efficacité a aujourd’hui fait ses preuves.

Mais en France, la reconnaissance étatique de cette méthode de lutte a toujours été refusée du fait de sa prétendue inefficacité et des impacts que ce piégeage aurait sur l’entomofaune. Pourtant, des travaux scientifiques émergent et viennent contredire ces deux allégations.

 Sur l’efficacité du piégeage :

• Le programme de recherche de l’équipe de Turin « Life Stop Vespa » a montré que le piégeage de printemps avait un impact bénéfique sur les ruches : la taille des colonies d’abeilles est plus importante dans les ruchers aux abords desquels le piégeage de printemps a été pratiqué.
• Des travaux menés en France et sur lesquels il y aura une communication prochainement démontreraient une efficacité très significative du piégeage de printemps sur la réduction des nids de frelon.

 Sur les impacts de ce piégeage sur l’entomofaune :

• Il est incontestable qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun piège totalement sélectif, mais nous observons que certains modèles de pièges permettent de limiter les prises d’espèces non-cibles. A l’image de ses adhérents, l’UNAF souhaite que la lutte contre le frelon ait un impact aussi limité que possible sur les autres insectes. C’est pourquoi l’UNAF recommande de piéger avec des pièges adaptés, à des périodes précises, dans des lieux ciblés,